HISTOIRE DU VIETNAM

VUE D’ENSEMBLE

Jadis, le nom "Vietnam" ne signifiait pas tellement un pays qu'une guerre de jungle brutale ou un échec spectaculaire de la puissance américaine. Ces dernières années, cependant, la levée des restrictions du gouvernement vietnamien et l'expansion du budget touristique ont permis d'établir un portrait plus contemporain et plus approprié au pays, ce qui lui rapporte énormément de gain dans l'ouest.

Une compréhension de l'histoire va toujours loin au Vietnam, puisque le pays a une civilisation unique et un peuple fortement cultivé. La plupart des visiteurs au Vietnam sont enchantés par la sublime beauté de la configuration naturelle du pays : le delta du fleuve rouge dans le nord, le delta du Mékong dans le sud et presque la totalité de la bande côtière est une mosaïque de verdoyantes rizières en terrasse entretenues par des femmes aux chapeaux coniques. Le Vietnam donne une rare occasion de voir un pays au charme et à la beauté traditionnels prenant ses premiers pas hésitants au sein du monde moderne.

LÉGENDE

Mais comme toute vieille nation, le Vietnam a sa légende, sa toute première légende ‘’Les enfants du dragon et de la fée’’ qui fait remonter les origines du peuple dans la nuit des temps. Lac Long Quan, ou Lac Seigneur Dragon, un descendant de Than Nong, le génie de l'agriculture, avait quitté sa demeure dans la mer et venait dans la plaine du fleuve Hong (Rouge), dans ce qui est aujourd'hui le nord du Viêt-nam. Il y rencontrait Au Co, une fée immortelle ; ils seraient tombés amoureux et se sont mariés. Au Co donnait naissance à cent fils, connus sous le nom de Bach Viet (les Cent Vietnamiens). Mais un jour, Lac Long Quan disait à sa femme : « Je suis un dragon et tu es une fée, et comme le feu et l'eau nous sommes incompatibles. C'est pourquoi je veux que tu emmènes 50 de nos fils dans les montagnes, tandis que les 50 autres me suivront jusqu'au bord de la mer. » Lac Long Quan fondait un pays le long de la mer Nam Hai (mer de Chine méridionale), et il a choisi son fils aîné, Hung Vuong, pour en faire son premier roi. Le roi Hung Vuong est connu comme le « roi ancestral », et les Vietnamiens se disent souvent les petits-enfants du dragon et de la fée.

PRÉHISTOIRE

Les découvertes archéologiques, qui se sont multipliées, ont révélé que le peuplement de cette région était très ancien et qu'un brassage s'y était opéré, au cours du Néolithique, entre les "autochtones", de type mélanésien et indonésien, et des éléments mongoliques venus du Nord. Les vestiges retrouvés ont permis d'évaluer les étapes du progrès de ces populations de chasseurs et de pêcheurs au cours du Mésolithique (civilisation de Hoa Binh) et du début du Néolithique (civilisation dite de Bacson). Au cours du Néolithique, l'agriculture et l'élevage se sont développés, tandis que s'introduisait et se répandait l'usage du métal. L'âge du bronze est marqué par une civilisation originale, celle dite de Dong Son, illustrée en particulier par les tambours de bronze qui en sont l'originalité et qu'on retrouve dans plusieurs régions de l'Asie du Sud-est et de la Chine du Sud (Yunnan, etc.) où cette culture a dominé. Les tribus Viet, installées sur les collines, ont eu à conquérir peu à peu la plaine formée par les alluvions des rivières (surtout du Song Cai). Leur vie sociale s'est organisée dans la lutte contre l'eau, pour faire reculer ou canaliser celle-ci, ou pour l'utiliser dans la culture du riz. Ces tribus semblent avoir formé dès la fin du IIe millénaire avant notre ère, et peut-être même avant, des entités politiques importantes et centralisées, sous l'autorité de rois appelés Hung, qui ne sont plus aujourd'hui considérés comme légendaires comme c'était le cas encore en 1950.

HISTOIRE

L’histoire du Vietnam remonte à environ 4 000 ans : Les tribus Viet, installées sur les collines, ont eu à conquérir peu à peu la plaine formée par les alluvions des rivières (surtout du Song Cai). Leur vie sociale s'est organisée dans la lutte contre l'eau, pour faire reculer ou canaliser celle-ci, ou pour l'utiliser dans la culture du riz. Ces tribus semblent avoir formé dès la fin du IIe millénaire avant notre ère, et peut-être même avant, des entités politiques importantes et centralisées, sous l'autorité de rois appelés Hung, qui ne sont plus aujourd'hui considérés comme légendaires comme c'était le cas encore en 1950. Ces rois formaient le royaume Van Lang (« pays des gens lettrés »). On dispose désormais de nombreuses indications sur le mode de vie qui y prévalait. Celui-ci dut se soumettre, en 208 avant J.-C., à un important royaume dont la capitale était proche de l'actuel Canton, le Nam Viet, lui-même tributaire de l'Empire chinois des Han. Il suivit le destin du Nam Viet et se trouva ainsi, en 111 avant J.-C., annexé au Céleste Empire, dont le souverain, Wudi, acheva alors sa conquête de la Chine du Sud et de ses marches extérieures. Le Nam Viet tout entier (jusqu'au col des Nuages, soit approximativement le 16e parallèle) devint une province chinoise.

111 av. J.C.

à 938 ap. J.C.  

Domination chinoise de mille ans. Pendant cette période, le pays passa à l'âge de fer, introduisit le cheval … les Vietnamiens adoptèrent de nombreuses coutumes et de nombreux savoir-faire chinois, des méthodes de culture du riz aux systèmes administratifs. Les Chinois imposèrent leur écriture et une partie de leur culture. Mais les vietnamiens essayèrent toutefois à garder une nationalité et une culture distinctes. Des multiples révoltes qui se succédèrent durant cette période, confortèrent la solidarité vietnamienne.

39-43 ap. J.C.  Révolte des deux sœurs Trung Trac et Trung Nhi écrasée par Ma Yuan.

248 - 791  L’administration chinoise, tyrannique a imposé les travaux forcés .Les vietnamiens se soulevèrent fortement contre la tutelle chinoise dont les grands leaders furent :Trieu Au ( en  248), Ly Bon (en 544), Phung Hung (en 791). Toutes ces révoltes étaient écrasées. En 679, les chinois rebaptisèrent le pays en nom d’An Nam ce qui signifie ‘’le Sud pacifié’’.

À cette époque, les ports étaient d’importantes escales sur la route maritimes entre la Chine et l’Inde. Les chinois introduisirent le bouddhisme Mahayana et les bonzes bouddhistes apportaient leurs connaissances médicales et scientifiques chinoises et même indiennes. Au contraire, les bonzes vietnamiens les avaient absorbées et ils sont ainsi rapidement devenus les meilleurs médecins, botanistes ou érudits du pays.

938 - 944  Ngo Quyen vainquit les envahisseurs chinois lors d’une bataille historique sur la rivière Bach Dang mettant la fin de la domination chinoise. Il a créé un État indépendant dont la capitale était à Co Loa. En 944, à la mort de Ngo Quyen fondateur de la 1ère dynastie nationale, son royaume était tombé dans l’anarchie et partagé entre douze seigneurs.

968 Dinh Bo Linh, après avoir maîtrisé l’anarchie et mis la fin de la guerre intérieure, fonda la dynastie des Dinh et la capitale à Hoa Lu, son pays natal. Le royaume a pris le nom de Dai Co Viet.

980 Le Dai Hanh pris le pouvoir et fonda la dynastie des LE antérieurs qui avaient régné le pays jusqu’en 1009.  

1010 - 1225 Sous le règne des empereurs LY , l’histoire du Dai Viet ( le nom du pays rebaptisé  par le 1er empereur Ly Thai To) a tourné la page et une période florissante commença avec les constructions des digues contre les crues du fleuve Rouge, du système d’irrigation sur son Delta et aussi la construction des belles pagodes.

La capitale du pays fut transférée à Thang Long (Hanoi) où les Ly investirent la citadelle, les palais, temples et la première université, le Temple de la Littérature. La philosophie confucéenne a réaffirmé son importance dans l’éducation, l’autorité du pouvoir de la société, surtout en 1075, dès la sortie de la première génération d’étudiants du temple de la Littérature. Après avoir passé des concours et des années d’études, ces jeunes lettrés sont entrés au service public comme mandarins. Tout en repoussant les attaques chinoises du Nord, les Ly étendirent les surfaces cultivées vers le Sud.

1225 - 1400 Dynastie TRAN fut fondée par Tran Canh, un gendre du dernier empereur Ly.

Les Tran marquèrent leur règne par les réformes importantes et surtout les victoires glorieuses dirrigées par le Maréchal- Prince Tran Hung Dao, un héros national contre les envahisseurs chinois et mongols.

En 1288, les forces mongoles de Kubbai Khan avec 500 000 soldats menacèrent les frontières. Tran Hung Dao leur tendit un piège : il avait ordonné aux soldats vietnamiens d’enfoncer des pieux de bois pointus sur le lit de la rivière Bach Dang à la marée haute et incitait la flotte mongole à y entrer pour combattre. Après des heures de combat, la marée était descendue et la flotte des ennemis s’était coincée, éventrée sur les pieux.

À la fin du 14e siècle, cette période florissante s’enfonça dans des luttes intestines qui créèrent une situation instable dont les chinois Ming tirèrent profit : ils rétablirent une domination dure de 1407 à 1427.

1400 - 1407 Dynastie des Ho
Ho Qui Ly usurpa le trône en 1400. Les Tran loyalistes ont demandé aux chinois d’intervenir. Ces derniers avaient profité cette bonne occasion et prenaient le contrôle du pays.

1428 - 1527 Dynastie des LE postérieurs.

Le Loi, partant de la région Lam Son (province Thanh Hoa) mena la lutte pendant dix ans contre les chinois, aidé de son conseiller lettré Nguyen Trai. Le Loi finit par vaincre les chinois en 1428 et se proclama empereur du Dai Viet, fondant ainsi la dynastie des Le postérieurs. Dirigée par Le Loi, le Dai Viet réunifié commença son âge d’or, une période où se développèrent les arts, l’éducation, les réformes sociales… Le code Hong Duc qui fut érigé pour réglementer les lois et principes, est un exemple.

Les Viets continuèrent leur expansion disant Nam Tien et repoussèrent les Chams par la victoire décisive de l’empereur Le Thanh Ton en 1471 sur le royaume méridional de Vijaya.

1527-1802 Le pays était divisé entre 2 pouvoirs de Trinh au Nord et de Nguyen au Sud, à cause des nouveaux territoires conquis qui étaient difficiles à soumettre.

Pendant cette époque de conflits, le pays d’Annam produisit un chef remarquable venant de Qui Nhon (province de Binh Dinh), Nguyen Hue, qui, réunifia le pays en 1788 et se proclama empereur sous le nom de Quang Trung. Mais il mourut jeune en 1792 sans pouvoir assurer la pérennité de la dynastie.

Nguyen Anh s'est appuyé sur les missionnaires et les Français. Fort de la supériorité de son artillerie et de la marine, il déclencha une offensive, reprit le delta, Hue, puis le Tonkin (en 1801) et en 1802, Nguyen Anh devint empereur du Vietnam sous le nom de Gia Long, fondateur de la dynastie des Nguyen.

Cette dynastie, qui, composant de 13 empereurs, dure pendant 143 ans (1802 – 1945) a installé la capitale à Hue, leur pays natal.

1883-1954 Suite de la conquête de l'Indochine par la France (époque coloniale), la Cochinchine ( le Sud du Vietnam) devint une colonie française, en 1883 l’Annam (le centre) et le Tonkin ( le Nord) devinrent des protectorats français. En Septembre 1940, les forces japonaises s’installèrent au Vietnam et rapidement arrivèrent à un accord avec les français. Mais cette collaboration dura jusqu’en Mars 1945 et les japonais, sentant la fin proche prirent le contrôle du pays,donc, la conséquence de leur cruauté fut une terrible famine et un million et demi de morts au Tonkin.

Revenu au Vietnam en 1941, Ho Chi Minh créa l’Alliance de l’indépendance du Vietnam, appelée Viet Minh, et installa le marquis dans la province de Cao Bang à la frontière de Chine. Le 10 Août 1945, le Japon eut capitulé et Ho Chi Minh lança le 19 Août, une Révolution du Nord au Sud. À Hue, le dernier empereur Bao Dai abdiqua et le 2 Septembre 1945 Ho Chi Minh proclama l’indépendance de la République Démocratique du Vietnam.

À cause de l’inachèvement des négociations entre la France qui, par la nostalgie de l’empire colonial a voulu rester et Ho Chi Minh qui a bien dit à son peuple : ‘’Rien n’est plus précieux que l’Indépendance et la liberté’’, la guerre de l’Indochine avait vraiment commencé. Cette longue résistance contre les français a duré presque neuf ans et mis la fin par la bataille de Dien Bien Phu.

1954 - 1955 Le 21 Juillet 1954 exactement, la Conférence de Genève, entérinant les accords de cessez-le-feu intervenus entre la France et le Viêt Minh, décréta la scission du territoire national en deux portions à peu près égales, selon une ligne de démarcation constituée par le 17e parallèle, approximativement à la hauteur de la Rivière Bên-Hai, dans la province de Quang-Tri (Centre Viêt-Nam).
Les provinces se trouvant au Nord de cette rivière relèveraient désormais de la « République Démocratique du Viêt-Nam», tandis que les territoires situés au Sud allaient passer d'abord sous la juridiction de l'Etat du Viêt-Nam. Ensuite, Ngo Dinh Diem, en tête du gouvernement du Sud Vietnam proclama le 26 Octobre 1955 la République du Viêt-Nam qu’il a déclaré ne pas être liée par les accords de Genève. Tout est en place pour une nouvelle guerre avec l’intervention des américains.

1968 Offensive du Tet (Nouvel An vietnamien) a eu lieu dans 105 localités du Sud Vietnam.

1973 Le 27 janvier 1973, M.Le Duc Tho et Kissinger eurent signé à Paris un accord au cessez-le-feu qui prévit le retrait total de l’armée américaine du Sud Vietnam.

1975 En Mars 1975, Hanoi lança offensive décisive et après 55 jours d’offensive, le 30 Avril 1975, Saigon fut libéré.

GEOGRAPHIE DU VIETNAM

D’une superficie relativement réduite (331.000 km²), le Vietnam, situé à l’est de la péninsule indochinoise, s’étire au bord de l’Océan pacifique sur 1600 kilomètres, en suivant une forme en "S". Arc-bouté sur la cordillère de Truong Son (ancienne "cordillère annamitique"), le Vietnam n’atteint cependant jamais plus de 500 km de large et se rétrécit au centre du pays jusqu’à ne plus compter que 50 km entre la frontière laotienne et la mer. Il peut être découpé en trois zones distinctes de haut en bas. Au nord, la région montagneuse de Bac Bo (le Tonkin à l’époque française) qui domine la plaine du fleuve Rouge. Au centre, Bac Bo (l'Annam) avec ses montagnes et ses hauts plateaux face à une étroite plaine côtière. Au sud, le Nam Bo (la Cochinchine) et ses vastes plaines qui abritent le delta du Mékong.
 Cet espace très étiré est en outre recouvert au deux tiers de montagnes dont le sommet atteint 3142m (la montagne Fansipan située à la frontière chinoise au nord) et de plateaux, relativement peu peuplés. On fait souvent appel, pour représenter la physionomie du pays, à l’image d’une palanche :

- au centre la "tige de bambou" avec, à ses extrémités nord et sud, deux "sacs de riz", qui sont les deux seuls espaces ouverts ;

- le delta du fleuve rouge, berceau du peuple viet, abritant une des densités rurales les plus élevées au monde, et où se trouve la capitale politique Hanoi (plus de 2 millions d’habitants) ;

- le delta du Mékong, grenier à riz du pays, vivant à l’ombre de la capitale économique du Vietnam, Ho Chi Minh-Ville (ex-Saigon, 6 millions d’habitants).

Entre ces deux pôles s’égrène un chapelet de minuscules plaines côtières surpeuplées, séparées par le relief et mal reliées entre elles.

Longue de 3260 km, la façade maritime du Vietnam s’étire essentiellement le long de la mer de Chine méridionale au golfe de Thaïlande.

Le Vietnam a des frontières avec le Cambodge, le Laos et la Chine et s'étend sur plus de 1600km (992mi) le long de la côte orientale de la péninsule d'Indochine. Les deux principales zones cultivées du pays sont le delta du fleuve rouge (15,000 km2/5850mi2) dans le nord et le delta du Mékong (60,000 km2/23,400 mi2) dans le sud. Trois quarts du pays sont montagneux et accidentés; la crête la plus élevée est le Fansipan au nord-ouest du Vietnam, haut de 3143m (10,309ft).

Le Vietnam se compose de basses terres équatoriales, de plateaux élevés et tempérés et de crêtes alpestres. Bien que la faune du Vietnam soit riche, elle décline dangereusement, en raison de la destruction des habitats et de la chasse illégale. Moins de 20% du pays sont encore forestiers, et ce qui reste est sous la menace de feux et coupes agricoles et de la moisson excessive. La faune inclut des éléphants, rhinocéros, tigre, léopard, ours noir, singe, crocodile et tortue.

Le Vietnam a cinq parcs nationaux : Cat Ba, Ba Be et Cuc Phuong dans le nord; le Parc national de Bach Ma au centre; et parc national de Nam Cat Tien dans le sud. Afin d'essayer d'empêcher une catastrophe écologique et hydrologique, le gouvernement a des plans pour mettre de côté des dizaines de milliers de kilomètre carré de forêt et créer 87 parcs et réserves de nature nationaux.

Bien que le Vietnam se situe dans la zone intertropicale, les conditions locales changent de l'hiver givré dans les collines nordiques à la chaleur subéquatoriale pendant toute l'année dans le delta de Mékong. Au niveau de la mer, la température annuelle moyenne est d'environ 27°C (81°F) dans le du sud, tombant environ à 21°C (70°F) dans le nord lointain.

POPULATIONS & ETHNIES AU VIETNAM

Malgré une population constituée de 90% de vietnamiens (ou les kinh), le Viêt-Nam reste aussi le microcosme ethnique le plus complexe du monde. C'est un pays à 54 ethnies. Selon l'ethnologue le plus célèbre G. Condominas, le Viêt-Nam offre la plus grande richesse et la plus grande complexité tant du point de vue ethnique que linguistique.

Cinq races (Mélanésiens, Indonésiens, Négritos, Australoides et Mongoloides) parlant des langues appartenant à cinq familles distinctes y cohabitent. On y trouve une cinquantaine de peuples montagnards (les Rhadé, les Hmongs ou Miao, les Jorai, les Raglai etc...). Leur identité s'affirme non seulement à travers leur costume mais aussi à travers la répartition et l'altitude de leur habitat.

Au Nord Viêt-Nam, les Thai occupent les premières pentes des zones de montagne, puis à un étage supérieur, vivent les Man entre 300 et 800 mètres, et à partir de 900 mètres on trouve les tribus Meo. Quant aux ethnies du Viêt-Nam central, elles occupent toujours les hauts plateaux.

On peut dire que les Kinh et les minorités ethniques ont fait cause commune depuis des siècles. Les produits de la plaine et de la mer sont indispensables aux montagnards comme le bois et les autres produits forestiers le sont aux gens de la plaine. Si les montagnes constituent non seulement la couverture stratégique du pays mais aussi un refuge en cas de guerre, les plaines fournissent en revanche la grande partie des forces pour la défense. Ainsi se sont formées peu à peu la patrie, puis la nation vietnamienne avec les Kinh et les 53 ethnies.

La population du Viêt-Nam est jeune. Plus de 39% de la population avait moins de quinze ans en 1989. Depuis 1975, le taux de croissance annuel de la population tourne autour de 2,2 p. 100.

Face à une croissance démographique forte (1 million d’habitants supplémentaires par an), une population jeune et une urbanisation rapide, le gouvernement vietnamien donne traditionnellement la priorité au maintien d’un rythme de croissance élevé. Le Vietnam prévoit pour les 10 ans à venir une hausse annuelle de son PIB de 7 à 8%.

CLIMAT AU VIETNAM

Le Vietnam jouit d’un climat diversifié à cause de l’étendu de ses latitudes et à la multiplicité de ses altitudes. Bien que le Vietnam se trouve entièrement dans la zone intertropicale, mais il a parfois l’hiver glacial dans le Nord entre octobre et mars (la température est environ de 12°C à 18°C) à cause de la mousson d’hiver qui arrive par le nord-est. Le Sud supporte toujours la chaleur subéquatoriale permanente (la température moyenne est 29°C). D’avril - mai à octobre, la mousson du sud-ouest apportant les vents chargés d’humidité, provoque la saison de pluie au sud et au centre du pays. Au contraire, la saison sèche du sud commence de Novembre à la fin d’avril.

A chaque région son climat

Le Vietnam se situe à l’extrémité Est de la péninsule Indochinoise, c'est-à-dire à cheval entre des zones tropicales et subtropicales. Aussi il bénéficie d’un climat inhérent à ces régions du globe. Il se caractérise par un fort ensoleillement mais également un grand volume pluviométrique.

Autrement dit, le pays est soumis à deux saisons. L’une, sèche et fraîche, court de novembre à avril, et l’autre, chaude mais pluvieuse, s’étend de mai à octobre.

De plus, sur l’ensemble du pays, les températures moyennes annuelles s’échelonnent de 22 à 27 °C. Elles varient donc très peu. Mais cela s’explique par des disparités climatiques entre le Nord et le Sud du Vietnam.

Température mensuelle dans les trois régions (min max en degrés Celsius)

En effet, le pays se présente sous la forme d’une longue bande de terre au relief accidenté, jalonnée de montagnes, de plaines côtières et de deltas.

Ainsi, dans une certaine mesure, on peut dire que le Vietnam se divise en trois climats.

Le Nord est soumis à des vents l’hiver, ce qui a tendance à provoquer des changements de températures plus marqués dans cette région par rapport au Sud.

Globalement, les températures varient assez peu. Elles descendent rarement en dessous de 10°C au creux de l’hiver (janvier) et s’élèvent à 30° entre juin et août. Mais c’est également à cette même période que les précipitations sont les plus importantes.
A vrai dire, la saison des pluies s’étend même de mai à septembre. Aussi, la meilleure période pour venir à Hanoi et dans le Nord du pays demeure l’hiver, de novembre à mars, également appelé « saison sèche ». Mais attention, il s’agit également du moment de l’année où l’activité touristique bat son plein.

La région du Centre est la plus touchée par la mousson. De même, des typhons frappent les plaines côtières centrales d’août  à décembre.

Région intermédiaire du Vietnam, le Centre dispose d’un climat plus ou moins à mi-chemin entre celui du Nord et celui du Sud.
Si le climat y est globalement subtropical, comme dans le reste du pays, un petit écart se ressent uniquement au niveau des températures. Il fait un peu plus chaud qu’au Nord et un tout petit peu moins qu’au Sud.Quelques autres particularités climatiques sont inhérentes à la région. La mousson d’hiver, qui a lieu entre octobre et mars, frappe principalement les zones situées au nord de Danang. Elle arrive par le nord et a lieu entre octobre et mars. Elle entraîne des hivers frais et humides sur toutes les régions situées au nord de Nha Trang et un temps doux et sec au sud.
Au contraire, la mousson d’été n’a pas d’influence sur les basses régions côtières du Centre et le delta du fleuve rouge. De plus, la période la plus chaude de l’année court de mai à novembre. Mais, entre juillet et novembre, des typhons aussi violents qu’imprévisibles viennent souvent de l’océan, à l’Est, et touchent le centre du pays, causant de terribles dévastations.
Le Centre du Vietnam se divise entre des hauts plateaux et une bande côtière. Aussi le climat - les températures surtout - peut varier selon l’altitude. Ainsi, Dalat, Ban Me Thuot, Pleiku sont des villes où il fait plus frais que sur la côte.
A ce sujet, on dénote même un « microclimat » à Nha Trang. La ville côtière, réputée pour sa plage, est considérée comme l’endroit le plus agréable du Vietnam sur le plan climatique.

Ainsi, le meilleur moment de l’année où se rendre dans le Centre du Vietnam demeure entre février et mai.

Enfin, le climat du Sud se démarque par des températures nettement supérieures et ce toute l’année.

Le climat du Sud du Vietnam se veut de type subéquatorial avec des périodes de pluie et de sécheresse très distinctes.
La saison sèche dure de décembre à avril. Les températures peuvent alors grimper jusqu'à 40°C mais l'atmosphère demeure très humide.
La saison des pluies, qui court de mai à novembre, se définit par des averses violentes mais brèves, qui ont généralement lieu en fin d’après-midi.
Par ailleurs, le Sud du Vietnam se distingue des autres régions, notamment du Nord, par des températures nettement supérieures. La moyenne annuelle est de 27°C et on ne relève jamais de températures inférieures à 15° C.
- Meilleure période : de décembre à avril, c'est la période sèche et ensoleillée. Février est le mois où il pleut le moins de l'année. Mars et avril sont les mois les plus chauds, avec une moyenne de 34 à 35°C.
- Moins bonne période : de juillet à septembre. Époque la plus pluvieuse. Heureusement, il ne pleut pas toute la journée, mais seulement à certaines heures (en fin d'après-midi). Ce n'est d'ailleurs pas désagréable car la pluie apporte de la fraîcheur.
Attention aux crues qui peuvent se produire brutalement dans le delta du Mékong entre mi-août et mi-septembre.

ECONOMIE AU VIETNAM

La presse et les économistes ont souligné les points saillants du dynamisme actuel de l’économie vietnamienne comme suit : une croissance économique qui ne le cède qu’à la Chine, une épargne conséquente et une force de travail jeune sur le marché, une accentuation de la privatisation et une intégration croissante dans le circuit mondial, des risques raisonnables face à une croissance très significative.

HISTORIQUE ECONOMIQUE

Bien avant la crise financière de 1998 ravageant l’Asie en général, le Vietnam a connu sa crise propre au tout début des années 1980 : étouffement de la vie économique par une centralisation à outrance, inflation de 400% en rythme annuel, croissance économique de moins de 3%.

C’en fut alors fini des rêves de centralisation économique, et le gouvernement vietnamien lança le mouvement du Dôi Moi en 1986. Dès 1987, des critères nouveaux furent mis en place : suppression des contrôles interrégionaux, octroi du droit d’utilisation à long terme des terres aux cultivateurs, autonomie pour la gestion des entreprises d’Etat, autorisation d’un secteur privé, et surtout, loi sur l’investissement des capitaux étrangers. Les résultats furent visibles 7 ans après, en 1994 : les entreprises d’Etat n’étaient plus que d’environ 5 500 contre environ 12 000 en 1987, la croissance montait, les investissements étrangers (industries, tourisme) prenaient racine, tout cela aidé par un noyau bancaire composé d’une Banque Centrale d’Etat agissant comme Institut d'Emission, et de 4 Banques Commerciales d’Etat. De même, le contrôle des prix avait été levé, et la monnaie vietnamienne était autorisée à fluctuer selon un panier de devises internationales. Similairement, un taux d’intérêt bancaire élevé avait permis de ralentir l’inflation et faire naître une épargne significative génératrice d’investissements de toutes tailles. Les adhésions à l’Association des Nations du Sud Est Asiatique (ANSEA en français, ASEAN en anglais) en 1995, à l’APEC, et enfin à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce, WTO en anglais) fin 2006 ont accéléré les choses.

On y voit nettement que la partie active de la population vietnamienne sera à son apogée de l’an 2005 à l’an 2030. En termes simples, la force de travail et de production du Viet Nam va être excellente pendant un quart de siècle, proportionnellement supérieure à l’Inde, et dépassant proportionnellement la Chine dès 2025. Simultanément, et de manière très régulière, le coût de la main d’oeuvre chinoise est déjà largement plus chère que celle du Viet Nam, et ceci est très clair sur le tableau ci-dessous : la main d’oeuvre VN est tombée de 95% du coût chinois en 1997 à moins de 60% de ce coût dès 2005.

Et ce, alors que la population VN est extrêmement jeune (tranche 15-29 ans), donc très productive, les projections démographiques donnent des signes de vieillissement de la population pour à partir de 2025- 2030 ; d’ici là, le pays peut compter sur ses ressources humaines. Nous sommes désormais tous au courant des avantages de l’âge pour un pays : moins il y a des naissances, plus la population vieillit, plus de soins sociaux sont nécessaires, puisant dans le budget de l’Etat, et c’est le problème actuel de tous les pays avancés, ce qui n’est pas encore le cas du Viet Nam dont la population a presque triplé en trente ans.

CE QUI PEUT EVENTUELLEMENT ARRIVER

Le 11 Janvier 2007, le Viet Nam est entré dans l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce, WTO en anglais). Pour cette entrée, le Viet Nam a du promouvoir 2 lois fondamentales en 2005 : la Loi sur l’Investissement (Common Investment Law), et la Loi sur l’Entreprise (Unified Enterprise Law), qui ont remplacé une kyrielle de lois et décrets divers assez peu lisibles. Ensemble, ces lois permettent des actions élémentaires mais fondamentales dans l’activité économique, avec une garantie d’égalité entre l’investissement national et celui en provenance de l’étranger : répartition et forme du capital, structure (holding, filiales ), propriété, partenariat, etc.

Ceci veut dire que l’investissement étranger (puisque nous vivons à l’étranger) est désormais protégé dans le cadre de l’OMC. Sommes-nous trop optimistes en le disant ? Nous ne le pensons pas, en dépit de la nature de l’Etat vietnamien (régime socialiste à parti unique, mais pratiquant l’économie de marché).

Bien entendu, les lois ci-dessus constituent le cadre dans lequel l’économie du Viet Nam doit désormais évoluer, mais non sans régulation naturelle avec les années ; autrement dit, tout sera encore bien plus clair dans quelques années, de manière mécanique, entre autres par une contraction du secteur gouvernemental.

Tous les chiffres qui précèdent montrent à quel point l’avantage est du côté du Viet Nam, dans l’économie actuelle, et à quel point il est possible de dire que le décollage en cours du Viet Nam, déjà vraiment spectaculaire, peut encore augmenter et s’accélérer. Cependant, certains aspects fondamentaux restent encore plus que perfectibles.

Dans une étude réalisée en 2005 par la Banque Mondiale à partir d'une liste de 18 obstacles à la bonne marche des affaires et sur un échantillon de 1150 entreprises vietnamiennes dans 25 provinces du pays, 12,8 % des chefs d'entreprise citent la corruption comme source d’entraves, bien que cette perception soit inférieure pour le même domaine (corruption) que perçue dans les autres pays asiatiques : accoutumance à la corruption au Viet Nam , ou priorité autre ? En tout état de cause, le tableau de la page suivante est intéressant.

Conclusion :

- le Viet Nam est dans une bonne position sur l’échiquier économique asiatique et mondial

- cette position est un atout qui est valable pour plus de 2 décennies encore

- cette position est de plus en plus confortée par un arsenal légal allant dans le sens des normes en vigueur dans l’économie mondiale

- des contraintes existent encore, de par la nature du pays.

Le reste ne relève pas de l’économie, et n’est donc pas traité dans le cadre de ces quelques lignes.

Extrait de « Quelques points sur l’économie du Viêt Nam » par Pham Tri Dân JJR 65

ARTS & CULTURE AU VIETNAM

Quatre grandes philosophies et religions ont formé la vie spirituelle des vietnamiens : Confucianisme, Taoïsme, Bouddhisme et christianisme. Au cours des siècles, Confucianisme, Taoïsme et Bouddhisme se sont mélangés avec la croyance chinoise populaire et l'animisme vietnamien antique pour former ce qui est connu comme Tam Giao (ou "Religion Triple").

La langue vietnamienne (kinh) est un hybride de Môn-Khmer, de Tais et d'éléments chinois avec plusieurs de ses mots de base dérivés des langages mono toniques Môn-Khmer. La langue étrangère parlée la plus répandue au Vietnam est le chinois (cantonais et mandarin), anglais, français et russe, plus ou moins dans cet ordre.

Les formes artistiques populaires incluent : la peinture traditionnelle encadrée produit sur la soie; un choix éclectique de théâtre, marionnettes, musique et danse ; sculpture religieuse; et objets laqués.

Le cuisine vietnamien est particulièrement variée - on prétend qu'il y a plus de 500 plats traditionnels différents, allant des viandes exotiques telles que la chauve-souris, le cobra et le pangolin aux succulentes créations végétariennes (servant à imiter des plats de viande et de poisson). Cependant, la base de la cuisine vietnamienne est le simple riz blanc, accompagné d'une grande variété de légumes, de viande, de poissons, d'épices et de sauces. Les rouleaux printaniers et les crêpes de riz cuites à la vapeur sont des casse-croûte très populaires, et les omniprésents potages incluent l'anguille et les vermicelles, le poulet déchiqueté et les potages amers. Certains des fruits les plus communs incluent le fruit de dragon vert, le jujube, kaki, longane, mangoustan, pamplemousse, cerise et pomme d'eau. Le café vietnamien est excellent.

Des prières spéciales sont tenues aux pagodes vietnamiens et chinoises les jours où la lune est complètement ronde ou le plus près du reflet argent. Beaucoup de bouddhistes ne mangent que de la nourriture végétarienne durant ces jours. Certains des festivals religieux principaux suivent un calendrier lunaire. Ils incluent :

- Tet (fin janvier début février), le festival le plus important de l'année, marquant la nouvelle année lunaire aussi bien que l'arrivée du printemps;

- Jour des âmes errantes (août), le 2e plus important festival de l'année, où des offrandes de nourriture et des cadeaux sont données aux âmes errantes des morts oubliés;

- Doan Ngo (juin), où des effigies humaines sont brûlées, devenant des soldats dans l'armée du Dieu de la mort ;

- et Fête des morts (avril), qui commémorent les parents décédés.

LES JOURS FERIES AU VIETNAM

* : Fête mobile :

- Nouvel an lunaire (4 jours, sans compter le samedi et le dimanche).

- Commémoration des Rois Hung.

LES POINTS CULMINANTS

Îlots rocheux baignant dans les eaux turquoises de la Baie d'Ha Long, visages souriant à l'ombre du nôn (le chapeau conique traditionnel vietnamien), terrasses en rizière à perte de vue, vestiges historiques de Hué, ancien comptoir commercial de Hoi An, longues plages de sable fin. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi le peuple du Vietnam a toujours lutté pour la protection de son territoire et de ses merveilles : la liste des trésors vietnamiens est loin d'être exhaustive !

Etroite bande de terre du sud-est asiatique, s'étirant sur près de 3300 kilomètres le long de la mer de Chine méridionale, le Vietnam est un pays effervescent et charmant. Nation à l'histoire millénaire, le Vietnam offre aux visiteurs de nombreuses attractions touristiques, et ses habitants sont très accueillants.

Après avoir connu la fermeture des pays dits "communistes", le Vietnam s'ouvre désormais rapidement vers l'extérieur. Bien sûr le tableau est loin d'être parfait. Le Vietnam est un pays très pauvre et tristement célèbre pour les guerres qui y ont eu lieu et qui ont laissé de profondes traces... Mais toute personne ayant décidé d'y voyager sera charmée par la beauté, par la douceur du peuple Viet et par sa formidable énergie à reconstruire son pays. Sans oublier les mille et une saveurs de sa 'haute' gastronomie et les coutumes pittoresques des dizaines d'ethnies minoritaires vivant dans les montagnes du Nord, le Pays des Rizières vous enchantera.

SAIGON – « La Perle de l’Asie du Sud-Est »

La ville de Ho Chi Minh est le coeur et l’âme du Vietnam. C'est un centre dynamique, actif et industriel, la plus grande ville, la capitale culturelle et économique. Les rues, où une grande partie de la vie urbaine a lieu, sont une myriade de systèmes, de kiosques sur roues, de boutiques en plein air et de vendeurs d'articles de toutes sortes étendus sur les trottoirs. Les barattes, les ferments, les bulles et les vapeurs de ville sont omniprésents. Pourtant à travers le chaos de la métropole, résonnent encore les traditions et la beauté d'une culture antique. Les lieux incluent la Pagode Giac Lam, la néo-romanesque Cathédrale de Notre-Dame, le Palais de la Réunification, le marché Cholon et l'ancienne ambassade des États-Unis, scène d'un tel ravage pendant les évacuations de 1975.

La blanche mairie, de style néo-Renaissance, abrite le comité populaire de l'agglomération. Après quelques vicissitudes, le théâtre, inauguré en 1900, a retrouvé sa vocation première. La poste, dont la voûte fut construite par Gustave Eiffel, est toujours en fonction, et ses écrivains publics continuent de noircir des missives.

 Quatre rues françaises ont survécu à une purge qui a épargné trois scientifiques – Pasteur, Calmette, Yersin –, et le jésuite Alexandre de Rhodes. Celui-ci, à la fin du XVIIe siècle, transcrivit la langue vietnamienne dans l'alphabet romain, héritage conservé par un pays toujours soucieux de sortir de l'angoissante orbite chinoise.

Le lycée Chasseloup-Laubat, qui s'est un temps appelé Jean-Jacques Rousseau, honore aujourd'hui la mémoire du

Lettré Le Quy Don. L'établissement n'en a pas moins gardé son excellence et sa succession de courettes séparées par des toits de tuiles. Maintenant, c'est sur des scooters que filles et garçons s'en vont rejoindre d'autres adolescents insouciants au lycée Marie Curie. Les magnifiques parcs sont toujours à leur place. Au cercle sportif, naguère réservé aux Blancs et à l'élite annamite, des jeunes hommes décontractés et de graciles jeunes filles jouent au tennis ou plongent dans la piscine découverte. Rasé par un bombardement, l'ancien palais du gouverneur, qui devint le siège de la présidence de la République sud-vietnamienne, a été transformé en centre des congrès. Planté dans le jardin, le char nord-vietnamien qui avait forcé les grilles en 1975 a récemment laissé passer les limousines des grands argentiers asiatiques venus préparer l'entrée du Vietnam dans l'Organisation mondiale du commerce...

Sur le «plateau», aux alentours de l'avenue Dien Bien Phu, les belles maisons coloniales rivalisent de couleurs, les Vietnamiens préférant les tons vifs aux anciens pastels français. Toutes ces demeures ont en commun leurs hauts plafonds, leurs nombreuses fenêtres, leurs multiples terrasses et leurs toits débordants, autant de figures architecturales adaptées à la chaleur.

L'ancienne ville de Thu-duc, à 14 kilomètres du centre, est aujourd'hui l'ultime quartier nord. Au sud, Phu My Hung est une cité nouvelle, avec ses buildings, ses entreprises internationales et ses supermarchés satisfaisant les goûts des Japonais et des Occidentaux vivant là-bas en vase clos. Et demain, sur la presqu'île située en face des quais sur lesquels débouche l'ancienne rue Catinat, sortira de terre Thu Thiem, avec son pont, son tunnel, son métro, ses autoroutes et ses buildings.

Cholon, la ville chinoise que les Français avaient incorporée à leur «Perle de l'Extrême-Orient», n'est plus très loin d'un centre-ville de moins en moins identifiable. Redevenu un poumon économique d'une ville née pour le commerce, ce quartier a cependant perdu de sa magie vénéneuse d'antan, quand s'y concentraient les jeux, les prostituées et les fumeries d'opium.

LE DELTA DU MEKONG

Baptisé « Song Cuu Long », ou Fleuve aux Neuf Dragons, le Mékong se divise en neuf bras, qui se jettent dans la Mer de Chine, au Sud du Vietnam. Le delta ainsi formé (l’un des plus vastes au monde) s’étend sur près de 35.00kilomètres carrés et constitue le grenier à riz du pays. Sur les eaux brunâtres et limoneuses du fleuve, les tapis verts de jacinthes d’eau ondulent dans le sillage des sampans.

DALAT – le joyau des hauts-plateaux

Dans la région tempérée des Hauts Plateaux du Centre, Dalat est une ville touristique fondée sur le plateau Lang Biang, à 1500 mètres d’altitude. Cette ville est notamment connue pour ses forêts de pins, ses jardins et ses fleurs, ses lacs et ses chutes d’eau. Cette ville attire les voyageurs venus de tous pays.

Le nom Dalat proviendrait d’un acronyme latin, « dat aliis laetitium aliis temperim » signifiant « donne aux uns la joie et aux autres la sérénité ». Cependant, un autre sens est donné à ce nom : “Da” signifiant “source d’eau” et “Lat”, le nom des minorités ethniques habitant les hauts plateaux.

Sa population de 200.000 habitants environ, ses conditions climatiques favorables (18°C-21°C en moyenne) et ses villas coloniales donnent à Dalat un air de ville “européenne”. Une grande variété de fleurs pousse à Dalat : rhododendrons, mimosas, hortensias, roses, chrysanthèmes, orchidées et dahlias entre autre. Dalat offre à ses visiteurs un cadre plaisant et compte de nombreux sites naturels et historiques. Outre son côté touristique, Dalat est aussi bien connue pour être une « ville académique » comptant de nombreuses institutions comme l’Université de Dalat, l’Ecole normale supérieure ou IUFM , l’Ecole militaire ou encore l’Institut de recherche nucléaire.

Toutes ces caractéristiques font de Dalat la capitale culturelle, touristique et agricole du Centre du Vietnam et en particulier la capitale de la région des Hauts Plateaux. Située à seulement 300 km au nord d’Ho Chi Minh Ville (à 5 heures en voiture et 45 minutes en avion), Dalat accueille chaque année des milliers de touristes venus passer leurs vacances ou les jeunes mariés en « lune de miel ».

Dalat est au cœur de la province du Lam Dong - une des quatre provinces de la région des Hauts Plateaux du Centre. Cette dernière bénéficie d’une position stratégique et dessert facilement les autres villes et provinces voisines. La province du Lam Dong se trouve à 300 km de Ho Chi Minh-Ville, la plus grande ville du Vietnam, et à 200 km de Nha Trang, une ville côtière. La population se compose principalement, à 95 %, de Kinh  et à 5% de personnes issues de minorités ethniques, les K'ho, Mu, Ma, et Chu Ru. Le Lam Dong est notamment réputé pour son thé, son café, ses différentes variétés de fleurs et de légumes mais surtout, pour son cadre naturel : collines et montagnes, lacs et chutes d’eau, parcs nationaux comme celui de “Cat Tien

NHA TRANG, Vert Paradis au Vietnam

Oubliez les souvenirs pétaradants de la bouillonnante Sai Gon. Ici, c'est Nha Trang. La ville bâtie directement sur le bord de mer à l'embouchure de la rivière Cai respire une gentille nonchalance qui contraste avec les grandes métropoles du pays. C'est depuis longtemps la station balnéaire du Viêt Nam : une superbe plage de sable fin longue de six kilomètres bordée de cocotiers, une baie magnifique qui abrite de nombreuses îles baignées dans les eaux turquoises de la mer de Chine et un climat toujours agréable. Bref, cela ressemble au paradis et pourtant....

Avec sa grande avenue plantée de tamariniers longeant le front de mer de Chine, Nha Trang, station balnéaire appréciée des familles vietnamiennes, ferait partie, dit-on, du club des plus belles baies du monde. Eparpillées au large, une soixantaine d'îles montagneuses trempent dans ces eaux poissonneuses où vieux chalutiers et jonques traditionnelles se croisent au milieu des fermes à homards. Le samedi matin, autour du marché au poisson, des centaines de femmes des villages voisins jouent des coudes pour vendre calamars, langoustes, sardines ou maquereaux.

En pousse-pousse, quelques monuments méritent le coup d'oeil : les villas Bao Dai, propriétés du dernier empereur du Vietnam ; les ruines des temples de Po Nagar, magnifique témoignage de la civilisation Cham ; la pagode Long où quelques bonzes résident encore ; voire l'énorme Bouddha blanc assis sur sa fleur de lotus au sommet d'une colline dominant les faubourgs. Au sortir de la ville, frangipaniers, rizières, fermes perlières, marais salants, cascades, sources chaudes s'égrènent le long d'un littoral authentique. Au petit village de Hon Khoi, des pêcheurs rapportent leur chargement dans de larges paniers en osier, les paysannes travaillent aux champs, les boeufs ruminent, les vieux se reposent à l'ombre des flamboyants.
Le Musée Yersin retrace le destin exceptionnel d’un pasteurien qui a choisi de consacrer sa vie à son pays d’adoption.

Tour à tour, médecin, bactériologiste, explorateur, agronome, il est à l’origine d’une découverte majeure, celle du bacille de la peste (1884). Fasciné par la côte d’Annam, il fonde l ‘Institut Pasteur de Nha Trang en 1895 pour l’étude des maladies humaines et locales. Son inlassable curiosité scientifique l’entraîne à se passionner pour toutes les découvertes du siècle. Mort à Nha Trang, où il est enterré, il fait toujours l’objet d’une profonde vénération de la population vietnamienne.

HOI AN ou Faifo, ville asiatique traditionnelle

Epargnée par la guerre, elle a gardé le charme typique d'une ville asiatique traditionnelle, avec son port de pêche, et ses édifices anciens, ses rues étroites bordées de maisons à deux étages avec leurs façades colorées, leurs balcons de bois et leurs toits de tuiles.

En visitant Hoi An, on se rend compte que la règle des 5 monuments n'est pas si contraignante. Ce n'est pas un bâtiment qui est spécifiquement beau, mais l'ensemble des quartiers autour des quais et du marché. La ville un monument vivant, pourvu qu'elle ne devienne pas une usine à touristes

C'est un endroit beau et tranquille qui permet de découvrir la culture et la vie vietnamiennes et de passer de vraies vacances reposantes.

Elle est souvent citée comme l'une des plus charmantes villes du Viet Nam et son centre historique a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
Ici pas de buildings, très peu de voitures. Hoi An est une petite ville où l'on peut se balader à pied, en vélo, en moto, en pousse-pousse.
Découvrir le centre historique avec ses anciennes maisons chinoises, ses temples.
Flâner le long de la rivière qui traverse la ville. Savourer le marché très animé.

Ne plus savoir où donner de la tête dans les multiples boutiques de vêtements sur mesure et d'artisanat.
Rencontrer des gens très gentils et accueillants. De nombreuses balades et excursions sont possibles dans la région.
Les alentours offrent rizières et végétation luxuriante et les balades en moto ou en vélo sont un régal.
Le site de My Son, vestige de la civilisation Cham, est lui aussi classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

HUE, la capitale culturelle

Hué fût la capitale du Vietnam de 1802 à 1945, c'est à dire sous le règne de la dynastie Nguyen (13 empereurs). La ville est par tradition un grand centre culturel, religieux et d'enseignement. Classée par l'Unesco dans le Patrimoine Mondial de l'Humanité, Hué, l'impériale, est fière de son passé et de l'origine princière de ses ancêtres. La ville a lourdement souffert de la guerre.
Vous choisirez de vous loger côté citadelle si vous aimez le calme, et de l'autre côté de la rive si vous préférez l'animation et le côté cosmopolite de la ville.

Tombeaux, Citadelle, Cité Impériale, Rivière des Parfums en font une ville calme et romantique. Outre la Cité Impériale et les monuments qui longent la Rivière des Parfums, Huê compte nombre de lieux de cultes : pagodes, églises, etc.

HANOI

Plus petit, plus silencieux, plus vert et plus élégante que la ville de Ho Chi Minh, la capitale de la nation peut parfois ressembler à une ville française provinciale. Ceci, comme la plupart des choses au Vietnam, change rapidement alors que des restrictions économiques sont levées et de vieux règlements sont oubliés.

La vie (et le trafic, malheureusement) revient aux rues et faire des emplettes ne signifie plus un obligatoire voyage à un morne magasin gouvernemental. Malgré tout, la ville reste assez silencieuse pour que pédaler soit le moyen idéal de parcourir les alentours, et beaucoup d'hôtels et cafés louent des bicyclettes.

Les endroits à visiter incluent le fascinant Temple de la littérature datant du 11e siècle (site de la première université du Vietnam), le vieux quartier datant du 15e siècle, quelques lacs et temples enchanteurs, et le mausolée de Ho Chi Minh.

LA BAIE DE HALONG, Merveille d’eau et de roche

C’est probablement l'un des plus beaux sites naturels au monde. D'une superficie équivalente à celle de la Guadeloupe, la Baie abrite près de 3000 îlots érodés aux formes étranges où nichent d'innombrables oiseaux de mer. Que ce soit dans la brume ou sous un soleil étincelant, la croisière en baie de Ha Long et la visite de quelques unes de ces îles reste un moment fort de votre voyage.

La baie de Ha Long se trouve dans le golfe du Bac Bô (ou Tonkin), situé dans le Nord-est du Vietnam et plus exactement à 160 km à l’est de Hanoi (par la RN 5).
La baie tire son nom d’une légende, celle de la mère dragon et de ses enfants combattant les ennemis des Viêts. Ha Long signifie, en effet, « la descente du dragon ».
Ce territoire maritime d’une superficie de 1 553 km² est délimité par l’archipel de Cat Ba au sud-ouest, le territoire chinois au nord, la mer de Chine à l’est et 120 km de plage à l’ouest et au nord-ouest – dont celles de Ha Long Ville. Cette même localité résulte de la réunion des deux communes Bai Chay et Hon Gai, suite à l’inscription de la baie d’Halong au patrimoine mondial de l’Unesco en 1994. Mais, bien avant cela, les Vietnamiens, notamment le poète Lê Thanh Tong, encensaient déjà ces lieux idylliques.
La baie d’Halong est parsemée d’îles, de rochers, d’aiguilles aux formes délirantes, le tout composé de roche calcaire et encerclé d’une mer de jade. Ce spectacle géologique si particulier serait issu d’un affaissement de rochers calcaires parvenu à l’ère primaire (280 millions d’années) et qui aurait par conséquent formé des récifs abrupts.
Sur les 1 969 îles et îlots que compte la baie, 989 ont officiellement été dénommés.

SAPA, Les Alpes Tonkinoises  

À 380 km au nord-ouest de Ha noi et à proximité de la frontière sino-vietnamienne, Sapa constitue le point de départ de différentes excursions en pleine nature.
Situé au coeur d'une superbe vallée à une trentaine de kilomètres de la frontière chinoise, Sapa est une ancienne station climatique qui date de 1922.
Cette ville touristique, anciennement réputée pour son sanatorium, se composent de montagnes, recouvertes de verdure – notamment de rizières en terrasses – et de vastes vallées, parsemées de champs et de villages, peuplés par la minorité Hmông principalement.
Cernée par la chaîne de montagnes que les Français avaient usage de surnommer les "Alpes tonkinoises", Sapa est dominée par le point culminant du Vietnam : le mont Fansipan. La cime, souvent enneigée et fréquemment noyée dans le brouillard, atteint une altitude de 3.143 m.
Longtemps tombée dans l'oubli, Sapa est aujourd'hui une destination touristique de plus en plus reconnue. À cet effet, les routes sont en cours de rénovation, les hôtels poussent comme des champignons, l'alimentation en électricité n'est plus un problème et la qualité de vie pour les touristes s'est largement améliorée. Seul le climat reste inchangé ainsi que la beauté des paysages où des sommets nappés de brume coiffent les rizières en terrasses. L'hiver, le froid peut atteindre jusqu'à zéro degré et les pluies deviennent vite impressionnantes : des torrents d'eau dévalent les rues en pente.

Rien d’étonnant donc à ce que la région soit visitée par les amoureux de la nature et des grands espaces.